27 mars -1er mai 2021

Fontencomble

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Je rafistole, je raccommode, je brode, je tisse un bout d’humanité… ».

 

Lorsque les êtres humains deviennent des marchandises semblables à n’importe quelles autres marchandises, ils sont mécaniquement standardisés… Aujourd’hui la différence dérange… Moi, le « tous pareil » m’ennuie… J’aime les visages et les corps emprunts d’humanité… J’aime l’Homme avec ses aspérités physiques et mentales, celui qui dérange par sa différence… On nous voudrait tellement lisses, tellement semblables.

Pourtant, personne n’est lisse, nous sommes tous tordus, inégaux, accidentés, âpres et rugueux. C’est ce que je souhaite montrer dans mes productions et c’est ma manière de résister.

 

La déshumanisation de notre monde abouti à la disparition de toute solidarité entre les individus. Pour survivre, il faudrait se fondre dans une masse, pour survivre il faudrait marcher sur son voisin, pour survivre il faudrait admirer le plus fort et écrabouiller le plus faible… Pourtant nous sommes des êtres humains et nous devrions êtres touchés par la souffrance de l’autre… C’est en cultivant nos relations humaines, nos relations avec les autres, que nous restons humain…

 

Créer dans ce monde c’est alors déranger ce monde. Pour moi, créer c’est donc bien résister. Créer c’est ne jamais oublier que je suis un Homme. J’ai donc le désir de déranger pour me sentir humaine, pour rester humaine. 

 

Aborder les choses avec humilité et modestie, faire les choses simplement, comme elles viennent… Parce que l’important c’est de faire. L’important c’est de se laisse porter par ce que je ressens au moment où je « fait »… Par-ce que je ne veux plus se sentir à l’étroit, je décide de ne pas choisir une technique, une façon de faire, mais simplement de faire…. Avec de la peinture, des cendres de bois, de la fibre textile…

 

Du textile naît une oeuvre différente, singulière dans les textures et les expressions : l’image peut se faire baroque, brute ou délicate. Le tissu, lorsqu’il est récupéré au fond des armoires, est péché au fond des mémoires. Il y a donc quelque-chose de l’ordre de l’intime à créer avec ces matériaux.

 

Mes travaux sont comme des moments où la vie balbutie, ou la vie doute, se relève, se contemple, se ressaisie et lutte. Derrière mes corps, mes visages c’est l’humanité qui est peinte, brodée, rapiécée. Ces productions sont pour moi comme des épreuves, où le corps s’exprime par sa douleur, révélant le courage et l’acharnement du cœur.

 

 

 

Plus d’infos

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